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Campagne de débaptisation
 

Historique

En 1996, en réponse à la déclaration de Jean-Paul II: "France, qu'as-tu fait de ton baptême?" et pour montrer que "l'identité chrétienne de la France" et "la France, fille aînée de l'église" sont des formules vides de sens, de nombreux catholiques-malgré-eux ont décider de se faire débaptiser.
L’idée et la dynamique avait été crée par les belges d'Alternative Libertaire.

Au lancement de cette campagne de débaptisation, relayer par de nombreux mouvements libertaires on a assisté à un beau tollé du coté de l'église. Certain curés qui menaçaient de ne plus enterrer religieusement les débaptisés, ou des anonymes qui lancèrent une contre-campagne d’envoie de lettre de menaces en tout genre aux collectif qui avaient l’affront de donner ce genre d’idée.
Les évêques de Mende et de Carcassonne furent même obligé de céder afin d'éviter le recours au tribunal devant lequel ils avaient a été assigné (par l’association Vivre au présent) pour refus de débaptisation. Ils furent contraint et forcés de fournir la photocopie tirée du registre diocésain des baptêmes

L'évêque de Montpellier parlera d'une petite vingtaine de débaptisations, alors qu'aux lettres manuscrites du début, on voit de plus en plus se substituer des formulaires pré-remplis…soit l’église crée des formulaires pré-remplis pour s’exercés à la manipulation de l’outil informatique, soit elle ment.

 


Qui se débaptise ?

Si on analyse les différentes informations à ce sujet, deux types de motivations s’en dégage
-les anticléricaux, qui règlent une bonne fois pour toute cette erreur de parcours dont il ne sont pas responsables.
-Les anti pape, (athées ou croyants) qui en ont assez des positions moyenâgeuse des papes successifs (sur la sexualité, le féminisme, l’homosexualité, l'avortement, le SIDA, la capotes, etc...)

La débaptisation est aussi une réponse au lobbiyng qu'exercent certaines associations intégristes catholiques comme l'AGRIF, puissamment soutenues par l'Opus Deï, pour rétablir l'Ordre Moral, faire reculer les avancées sociales en matière de mœurs, remettre en question l'IVG, ramener la peine de mort, interdire les sexualités différentes…

Du point de vue de la religion chrétienne, cette démarche administrative constitue un acte grave d'apostasie, de schisme ou d'hérésie selon le cas. Elle est cependant sans effet du point de vue sacramentel.

 

 


Comment faire ?

Avant toute chose, il vous faut retrouver votre date de baptême et la paroisse dans laquelle c’est passé cet étrange rite. Vous pouvez trouver ces informations sur votre le certificat de baptême (il y a de grandes chance qu’il soit dans un endroit dont vous n’avez pas la moindre idée) mais aussi sur le livret de mariage de vos parents : dans ce cas, vos parents l’ont sûrement gardé et vous donnerons certainement très facilement ces deux toutes petites information.
Si vous vous êtes marié à l'église, elles figurent sur votre livret de mariage.

La demande doit être adressée au curé actuel de la paroisse de baptême et à l'évêque du diocèse correspondant. Un conseil, afin d ‘éviter de perdre du temps et de la patience, envoyé le tout en recommandé.

Si vous rencontrer des difficultés, vous pouvez contacter la CNIL par lettre sur papier (21 rue Saint-Guillaume, 75 340 Paris Cedex 07 - http://www.cnil.fr/).

 

 


Lettre type
Il n’y a pas de lettre type à proprement parlé, l’exemple ci dessous, est ma lettre. A vous d’agrémenter à votre « sauce »

 

 

Monsieur le curé (Monsieur l'évêque),

Ayant été baptisé en l'église………..le ………….. sous le nom de …………………, je vous serais reconnaissant de bien vouloir porter sur le registre de baptême et en regard de mon nom la mention suivante:
a renié son baptême par lettre datée ………………..

En effet, mes convictions philosophiques ne correspondent pas à celles des personnes qui ont estimé devoir me faire baptiser. Ainsi, vos scrupules de vérité, et les miens seront apaisés, et vos registres purs de toute ambiguïté.

Notez que légalement l'église ne peut me refuser une requête en débaptisation, et qu'elle doit, au titre de la réglementation de la Commission Nationale Informatique et Liberté sur les fichiers même manuscrits, fournir à titre gracieux une copie de l'acte modifié (Article 36*).

Dans l'attente d'une confirmation écrite, je vous prie d'agréer l'expression de mes sentiments distingués.


Fait à ……….., le …………….

Signature

 

* Application de la loi " Informatique et libertés " (N. 78-17 du 6 janvier 1978)
Article s'appliquant à la communication de la rectification des fichiers.

 

 

Il vous faut réclamer la copie de l’acte notifié !

 

Apparemment, la remise de la photocopie tirée du registre des baptêmes n'est pas encore passé dans les mœurs du clergé.
L'application de la loi Informatique et Liberté n'est pas encore acquise. Même si en insistant on obtient en général gain de cause, il faut souvent s'y reprendre à deux ou trois fois. Pour ma part, les premières réponse positives sont amputés de cette copie.

Faites bien attention aux réponses qui vous sont donnés.
Souvent les réponses sont floues et laisse parfois planer un doute sur la réalité de la transformation du registre des baptêmes. Quoiqu’il arrive, il faut exiger une copie de actes modifiés et surtout vérifier que cette modification correspond bien à votre demande

Un personne qui souhaitait se faire débaptiser, a reçu une réponse de l'Evêque qui disait :
"nous prenons acte de votre demande et nous inscrivons en marge de l'acte de votre baptême la mention suivante : a exprimé par lettre du ... sa volonté de renoncer à l'appartenance à l'Eglise catholique"
et qui reçoit une copie portant la mention :
"ne semble plus en actuellement en accord avec son baptême" ce qui n’est pas du tout la même chose.

Il semblerait que les personnes mineures ne peuvent pas se faire débaptiser, alors que Déclaration des Droits des Enfants qui, sans précision quant à l'âge, leur reconnaît la liberté de conscience et d'expression.

 
>> Pour information voilà ce qui c'est passé pour moi

Il m'aura fallu trois courriers en recommandé à "mon" curé et à "mon" évêque et une lettre à la CNIL (sans réponse).

La première lettre à été envoyée le 21 avril 2005. J'ai reçu une semaine après un mail du curé (branché l'curé) et un mois après une lettre officielle de l'évêché qui me disait que même si il regrettait mon choix il procédait au changement. Sauf qu'il ne m'a pas joint de copie de l'acte modifié.C'était l'objet de mon second courrier, le 13 mai 2005, je réclamais, comme la loi me l'autorise. Cette lettre restera sans réponse.
Comme je sais que la CNIL est très longue à réagir, j'ai leur ai envoyé un courrier le 1er juillet. Sans réponse à ce jour.



Ne voyant rien venir, je décide de m'énerver un peu en envoyant un nouveau courrier au curé et à l'évêque, le 17 septembre.
Concluant par ses mots :

"(.)
Vous ne semblez pas désireux de respecter la loi, et encore moins de respecter ma position, même si vous affirmez que votre religion doit être respectueuse de tous. Les athées seraient-ils des gens à part, qui ne rentreraient pas dans vos critères de bienveillance ?

Je vous demande, encore une fois, de me fournir la preuve, par une copie de l'acte modifié, que ma demande a bien été prise en compte.
Je vous informe par ailleurs, que mon dossier a été transmis à la CNIL, qui m'aidera, en temps voulu, a engager les poursuites nécessaires.

En espérant ne pas avoir a en arriver à ces extrémités. "



Bizarrement l'effet de cette lettre à été radical, j'ai reçu, à peine une semaine après, deux courriers (un en recommandé et un autre simple) contenant tous deux mon acte modifié. Au mot "renier", ils ont préféré "renoncer à son baptême". Mais la nuance n'est pas très importante selon moi.

Je suis donc « officiellement » débaptisé.

Maintenant, j'en apprends beaucoup sur certaines personnes avec cette débaptisation.
La plupart des réactions sont "ça ne sert à rien, pourquoi tu perds ton temps"... J'ai quelques remarques du genre "Bon..., c'est pas grave... tu n'es quand même pas un mauvais gars", des potes qui me disent que "c'est donner une importance à l'Eglise, qu'elle n'a pas et qu'elle ne devrait pas avoir"... et d'autres qui sombrent dans l'arrogance voir l'insulte. Je me suis même fait traiter d'intégriste !

Ma mère, élevée dans un orphelinat par des bonnes soeurs en cornettes pourra certainement mieux leur dire qui sont les intégristes et leur raconter comment elle était maltraitée moralement et physiquement (parfois à coups de chaîne de vélo, véridique !). Leur raconter comment elle a eu du mal à se sortir de leur bourrage de crâne.
Mais elle a réussi alors qu'elle a passé le premier quart de sa vie là bas...

Son soutien me renforce d'autant plus et me fait dire que ma démarche est la bonne !